La décision d’allaiter ou non ne doit pas être prise a l’arrivée du bébé. L’information première sur l’allaitement passe par le gynécologue ou les sages-femmes aux cours de préparation à l’accouchement. Cette décision doit être prise par la maman et par le papa en connaissance de tous les arguments en faveur de l’allaitement : renforcement des liens entre l’enfant et sa maman, lait le plus adapté possible aux besoins du bébé, de sa croissance, passage d’anticorps maternels par l’allaitement protégeant le bébé contre les premières infections, manipulation moindre au moment des repas. L’allaitement est d’autant plus bénéfique pour les bébés fragiles, prématurés ou hypotrophes.
Bien sûr, cela impose aussi certaines contraintes à la maman : plus grande disponibilité, hygiène de vie plus rigoureuse, contraception parfois plus aléatoire en attendant le retour de couches. Il est bon que la décision d’allaiter soit prise avant l’accouchement, que la maman s’y soit préparée ainsi que le père. Il est toujours très difficile de mener à bien un allaitement si le papa y est opposé, voir parfois même la famille, qui parle de mauvais lait, de lait insuffisant, de risque d’abîmer les seins et autres arguments plus ou moins douteux.
Si la maman à décidé d’allaiter, qu’elle a suivi tous les conseils qu’on lui a donnés et que l’allaitement s’avère être insuffisant ou s’il se tarit trop rapidement, il ne faut pas qu’elle se sente en situation d’échec. Nous avons souvent rencontre des mamans épuisées, au bord des larmes, venant a la consultation avec un bébé affamé qui pleure trop souvent. Si le médecin est là pour inciter les mamans à allaiter, il est aussi là pour rappeler a ces mères que l’important c’est le bébé. Il vaut mieux un bébé repu, souriant, détendu, et des parents sereins après un biberon bien bu que le refus d’arrêter un allaitement voué à l’échec. Ce n’est pas le fait d’allaiter qui fera de vous une bonne ou une mauvaise mère.